Calloway ; Yûki Phyllis

« 22 germes de blé, Prestwick le 22 juin 1988, célibataire, les fermiers. »

(c) credit _ Primple

♥ ton caractère
câline
naïve
optimiste
têtue
à l'écoute
possessive

« Journée ordinaire, une journée comme toutes les journées depuis que je suis née.

J'ouvre les yeux à l'entente du chant du coq, le gouvernant de la bassecours. Je baille, m'étire puis m'extirpe doucement de mon lit. Je tire les draps puis ouvre les rideaux. Le soleil me fouette la figure. Qu'il est bon de se levé par un si beau matin. Je souris et me dirige vers la salle de bain qui m'accueille durant une heure. Là, je me prélasse dans un bain brûlant. Et puis, sans abusé, je m'occupe un peu de ma peau. Je suis une fermière, mais je m'occupe de moi. Après tout, il faut bien que je plaise à X. Oh, X. J'y pense tous les jours, à chaque instant. Et là, dans mon bain, j'y pense. X est mon meilleur ami et ce, depuis que nous sommes minuscules. Nous avons grandis ensembles car nos champs sont à côté et que nous y jouions étant enfants. Un jour, alors que je m'amusais près du ruisseau, mon pieds à glissé et je me suis retrouvée à l'eau. Pas profonde, seulement, il la belle côte à remonter était une sorte de " mission impossible " pour mes petites jambes. X vint donc à ma rescousse tel un héros et notre amitié naquit. Une amitié qui devint un peu bizarre au cours du temps. Nous étions si proches, nous nous connaissions tellement bien que nous ne nous n'imaginions plus l'un sans l'autre. Encore aujourd'hui, je n'imagine pas une demi seconde de ma vie sans X. C'est un genre d'amitié améliorée qui nous valu plusieurs baisers ainsi que notre première fois. Personne ne le sait, tout le monde nous croit ensemble, personne ne nous comprend, tout le monde nous juge. J'entends mon frère gueuler à la porte de la salle de bain. " PHYLLIS YÛKI CALLOWAY SI TU NE SORS PAS DE LA SALLE DE BAIN DANS DEUX MINUTES JE DÉFONCE LA PORTE. " Je ris et ne prends même pas la peine de répondre. Mais je sors de l'eau, me sèche, enfile des vêtements simples mais pas négligés, me coiffe et sors enfin de la salle de bain, gaiement. Je trouve mon frère planté devant, lui souris et lui colle un bisous baveux sur la joue. Puis je descend, prends une pomme, avale un verre de jus d'orange et marche en direction des écuries où je retrouve Miracle, mon bel étalon de deux ans. Je lui donne à manger, le brosse, m'occupe de ses sabots, installe tout le matériel afin de pouvoir le monter et nous partons en ballade dans la campagne de Prestwick. C'est notre petit moment à tous les deux. J'entends son souffle, je sens ses muscles sous tension. Il sent ma joie et mon bien être, nous sommes en totale harmonie. Lorsque je rentre, je trouve Aaron et X assis à la table de la cuisine. Mon cœur fait un bond, j'ai envie de lui sauter au cou, de lui gober la bouche et le violer sur place mais je me contente de tendre la joue. Nos regards se comprennent mais aucun geste n'est permit en présence de mon frère. Il est l'heure pour moi d'étudier. Je suis des études de vétérinaire par correspondance. Je m'y atèle au moins deux ou trois heures par jour, tout ça me passionne. J'aimerais devenir vétérinaire, élever plusieurs chevaux, enfin, j'ai énormément de rêves, qui ne se réaliseront probablement jamais. L'heure de manger. C'est ma grand mère qui cuisine. Mon père rentre. Nous mangeons tous les quatre mais avant, une minute de silence est dédiée à ma mère, morte il y a de cela six ans. Elle nous manque mais nous considérons qu'elle est toujours parmi nous. Et puis, l'après midi, nous travaillons. Mon père, mon frère et moi, dans la ferme. Je m'occupe généralement des bêtes. Leur donner à manger, nettoyer leurs enclos, les laver, bref, tout ce qui peut être fait sur des bêtes. Et ce, tout en pensant à X. Il m'obsède et c'est horrible. Bref. Le soir, souvent, je retrouve X près du ruisseau qui sépare nos champs. C'est le seul moment où nous osons enfin faire les gestes que nous retenons toute la journée. Câlins à gogo et puis racontage de vie jusqu'à ce que le soleil soit couché totalement. Enfin, je rentre, escalade la façade de la maison et rentre par la fenêtre de ma chambre où je me couche.
Voilà en gros, mon quotidien. Il me plait et pour rien au monde je voudrais le changer. A part peut-être y rajouter ma mère mais ça, ce serait une autre histoire.»

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