LYNN — don't tell me that it's over

Invité

Katelynn Silverstain

« vingt deux ans, Prestwick, le deux décembre 1988, célibataire, les fermiers »

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(c) Tsouri

Depuis quand habites-tu ici ? — Je suis née ici, et y ai quasiment toujours vécu. Ca peut paraître cliché, mais… j’aime cette endroit, sincèrement. Nul autre endroit me donne envie de voler comme celui-ci. C’est peut être ça qui attire tout les habitants, et les fait rester. Aimes-tu la campagne ? — Je ne l’aime pas, je l’adore. Je refuse d’être enfermée entre les murs de la ville, ne plus voir la lumière du soleil qu’à travers un building… je veux pouvoir sentir l’air contre ma peau, le calme, être tranquille. Ce qu’aucune ville ne me donnera, assurément. Explique nous une de tes meilleures journées passé ici. — J’avais seize ans lorsque ce cheval sauvage est arrivé de nulle part. J’ai mis du temps à convaincre mon père de le laisser rester, mais encore plus de temps à l’apprivoiser. Ce jour là, mon père était sorti, et malgré son interdiction, mon frère et moi avons tenté le tout pour le tout. C’était la première fois que je montais Ismann… la première fois que je me rendais compte du pouvoir des choses. Un simple contact, une confiance, et le monde vous appartient, au moins le temps de quelques minutes.

Explique nous un de tes pires souvenir passé ici. — Il y a deux ans, un grand feu a embrasé les écuries. Un peu de paille mouillée, et les flammes ont commencé à tout emporter. Mon frère était de passage, et lui et son sommeil léger ont tout de suite compris que quelque chose n’allait pas. De nombreux chevaux ont été blessé, et nous avons perdu une jument. Mais si vous saviez comme mon père s’en ai voulu, après ça… c’est lui qui avait placé les bottes cet après midi là, et il n’avait pas fait attention. Le début d’un long cauchemar… j’entend encore le bruit du bois craquant sous le feu, je vois encore les flammes que nous avons traversé pour les libérer au plus vite… et croyez moi, rien de cela n’est agréable.

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« Je rentre papa. » j’ai essayé, vous savez, ailleurs. Après avoir été graduée, j’ai essayé de partir pour faire mes études dans ces grandes villes qui faisaient rêver les adolescents que nous étions. J’y croyais, moi aussi, ou peut être était-ce l’illusion d’être comme les autres. Pourtant, tout me ramenais à Prestwick, indéniablement. J’ai tenu un an loin d’ici. Une longue année. « Et lui… je croyais que c’était sérieux ? » « Ca l’était… ça ne l’est plus. » je devais me défaire de lui. Joshua avait été celui qui me tenais la tête hors de l’eau alors que je me noyais dans l’étouffante situation de la ville. Mais nous n’étions pas du même monde, soyons réaliste. Je voulais partir, il n’avait rien fait pour me retenir, point. « Spencer sera là jeudi. » « Je sais, il ne manquerait jamais l’anniversaire de maman. » elle nous avait quitté alors que je n’étais qu’une adolescente. C’est peut être la raison pour laquelle je suis si proche d’eux aujourd’hui. Elle avait ce don pour, vous savez, rassembler les gens, les faire rire, ensemble. Et même après son départ, sa mémoire nous gardait ensemble. Quant à Spencer… mon petit frère. Si vous saviez comme j’étais fière de lui. Il avait réussit à sortir son épingle du jeu, faire la différence, parce qu’il était différent. Ambitieux comme je ne l’avais jamais été, il partait à la conquête du monde. Jusqu’à ce jour, ou tout a basculé. Un feu dans les écuries, et mon père… tout le monde savait qu’il était fragile, mais pas au point d’entrer dans un mutisme tel qu’il lui était impossible de prendre une décision rationnelle. « Il ne vas pas bien Lynn, regarde les choses en face ! » « Mais je peux y arriver, tu le sais. » « Non, non tu ne peux pas. Pas toute seule. Pas comme ça. » « Je refuse que tu restes, tu as bien trop à perdre ! » « Tant pis. » il allait rester, nous allions faire en sorte que les choses reprennent leur cours, que tout aille pour le mieux. Point.

« Comment ça, signé ? » la panique commençait vraiment à me gagner « Votre père avait passé un accord avec nous. Si les problèmes du ranch ne s’arrangeaient pas, nous devions contacter de potentiels acheteurs. Je vous ai apporté quelques noms. » « Gardez les, le ranch va très bien. » « Hum oui… mademoiselle Silverstain, ne courrez pas à votre perte, ne laissez pas les choses vous dépasser. Vous êtes encore jeune. » Gagné. il avait donné son accord, comme s’il avait toujours su. Elle avait laissé cette liste de noms, mais je refusais de contacter qui que ce soit. Mais comme un malheur n’arrive jamais seul. « Laisse moi t’aider. » «Retourne chez toi Joshua, tu n’as rien à faire ici. » « Mais toi non plus Lynn, tu vaux tellement mieux que ca ! » il était encore plus maladroit qu'avant... « Ca, c’est chez moi, d’accord ? C’est d’où je viens, qui je suis !… et si tu ne l’as pas encore compris, c’est que tu n’as vraiment rien à faire ici. » alors il s’est mis sur la liste des acheteurs. Et nous mettons tout en œuvre pour ne jamais avoir à leur laisser un bout de notre terrain. Il est hors de question qu’on me prenne mon enfance. « Il tient vraiment à toi tu sais ? Ca se voit dans ses yeux. » quel idiot. Comme si c'était le genre de chose dont j'avais envie de lui parler pour l'instant « Depuis quand tu fais attention à ce genre de chose !? » détourne la conversation, bien sure. Comme si je n'étais pas assez gênée comme ca « Depuis que tu oublis d’aller vérifier les fers des quatre derniers box… » touché, c'était de ma faute « J’ai… juste la tête ailleurs. Et ça n’a rien a voir avec lui. » « Mais je n’ai rien dit. » je détestais l’idée de tenir encore à lui après deux années de pur silence radio. Et je détestais l’idée que mon frère s’en aperçoive. Tout comme je détestais l’idée d’être sur la sellette. Mais quitte à tout faire pour garder ce coin de paradis bien à nous…

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(c) LJ PSEUDO & PRENOM Kay
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