Charlie Siobhàn Arkadi-Dickens

« 21 ans, née le 13 Octobre à Detroit, célibataire, les habitués »

(c) credit _ unknow

(c) crédit _ red filters

PSEUDO & PRENOM MARTINI ÂGE 17 ans AVATAR Dianna Agron OU AVEZ-VOUS TROUVÉ LE FORUM ? Bazzart VOTRE AVIS A SON SUJET PRÉSENCE SUR LE FORUM 5/7 UN DERNIER MOT Super bon boulot & j'adore le contexte

♥ ton caractère
Intelligente
Orgueilleuse
Dynamique
Sensible

.

PART I
there's no place like home


Il était approximativement 2h30 du matin et je flânais encore dans les rues de Détroit, cherchant sans doute une autre excuse pour ne pas rentrer à la maison. Il est vrai que dans ce quartier, marcher seule dans la rue en pleine nuit n'était pas la plus brillante des idées. Mais bon,...au point où j'en étais, me faire embêter par une bande de cinglés serait presque moins dangereux que de passer la porte de mon appartement. On était en plein automne et ma veste commençait à être un peu inutile pour couvrir le vent à ce temps de l'année. Tout ça pour dire que j'étais carrément frigorifiée. Bon, soyons raisonnables, il fallait que je rentre. Pas parce que mon père s'inquiétait pour moi, au contraire,....simplement parce qu'il y avait des heures maintenant que j'étais dehors à errer ainsi et je commençais à en avoir marre. J'apercevais maintenant de la lumière à la fenêtre de mon appartement. Merde,...faut croire que mon père n'avait pas encore assez bu pour tomber dans son état semi-comateux sur le divan du salon. Il était éveillé et ce n'était pas bon signe. J'avais encore le temps de rebrousser chemin, mais le vent glacial qui pénétrait ma veste me faisait penser le contraire. Bon, ça suffit, il fallait que je sois forte. J’avais 12 ans et à 12 ans, on est fort ! Pas vrai ? Je suis capable de le confronter. Je le confronte toujours. Au pire, si ça dégénère, j'irai dormir chez Lily, ma voisine ET ma meilleure amie, qui vit à peu près dans les mêmes conditions que moi, mais elle, elle a la chance d'avoir une mère qui préfère la cocaïne à l'alcool. Alors la violence, elle ne connait pas. Sauf lorsque mon père vient se défouler sur leur porte en exigeant que je rentre, bien sûr. Arrivée à l'étage, j'avais pousséi la porte de mon appartement le plus discrètement possible afin de ne pas alerter mon paternel. Il n'y avait personne dans le salon, ni dans la cuisine. Bingo ! S’il ne sortait pas de sa chambre dans les 5 prochaines secondes, ça voulait dire que c'était mon jour de chance. BANG. Bruit dans le corridor. Il arrivait. Évidemment, ce n'était pas mon jour de chance. Il arriverait quand, au juste ? Ça fait maintenant 12 ans que je l'attends, ce foutu jour de chance, bordel ! SIOBHÀÀÀÀN ? Eh merde. Il m'avait entendu. J'espérais seulement pouvoir aller me coucher rapidement sans qu'il s'énerve une fois de plus. Oui, c'est moi. Papa s'il te plaît, arrête de crier comme ça tu vas alerter les voisins. Il s'appuya sur le comptoir de la cuisine, face à moi. Une bouteille de vodka pratiquement vide était empoigné solidement au creux de sa main, comme ci il avait peur qu'on la lui retire de force. Mais je le sais, pauvre CONNE, que c'est toi ! Qui d'autre viendrait foutre le bordel chez moi en pleine nuit, hein ? JE SUIS CHEZ MOI ICI ! JE VAIS CRIER SI J'EN AI ENVIE. La main qui tenait sa bouteille se leva et vint violemment se fracasser sur le comptoir. Des éclats de vitres éclatèrent un peu partout autour de nous et le peu de liquide qui s'y trouvait atterri maladroitement sur le plancher et sur nos pieds. Je protégeais mon visage de mes mains, par réflexe, sans doute. Je ne mets pas le bordel. Ça, t'es bien capable de le faire tout seul. Voilà. Il fallait encore que j'ouvre ma grande gueule ! J'aurais pas pu la fermer ? Non,...j'étais trop en colère et j'en pouvais plus de subir tout ça. J'avais dis ce que j'avais à dire et je subissais les conséquences qui venaient avec. C'est simple. De toute façon, des conséquences, il y en avaient toujours. Même lorsque je ne disais rien ! Mon père m'observa, complètement outré parce que je venais de dire. Il faisait comme ci il ne comprenait pas,...comme ci c'était lui la victime. Pauvre hypocrite. Je le déteste tellement. FERME-LÀ ! Vlaaaam, en plein sur la tête. FERME-LÀÀÀ J'TE DIS ! Vlaaaaaaam, en plein sur la joue. Une gifle ou un coup ? Je ne savais pas. J'voyais plus rien. Mon visage brûlait. Je protégeais mon visage avec mes bras, qui encaissaient à leur tour les terribles coups de l'ivrogne. Même vivante, ma mère n'avait jamais pu empêcher mon père d'agir en connard. Mon père, dont tout sang avait disparu de ses veines pour laisser place au feu vicieux de l'alcool. Cette substance que tout le monde croit plus inoffensive qu'un peu de pot et de hasch. Ils ont tort, ces connards. Sous nos cris maintenant, les voisins qui essaient en vain de dormir nous crient tous de fermer notre putain de gueule. Décidément, Il faut croire que dans ce bloc appartement, personne ne connaissaient l'empathie et le sens de l'entraide. Une vraie gang de débile ! Il semblait n'y avoir que moi ici à avoir encore toute sa tête ! Pour l'instant, du moins.

PART II
Long way from home

La travailleuse sociale venait me déposer dans cet État de la campagne et qui pour moi, s'avérait littéralement être un vrai trou. Plus éloigné de la civilisation que ça, tu meurs ! Lorsque nous traversions la ville dans la berline toute neuve de cette femme qui me servait - pour l'instant du moins - de chaperon, j'avais passé tout le trajet le nez rivé à la fenêtre, ne voulant évidemment pas manquer une seule seconde du décor qui s'apprêtait à devenir mon nouvel environnement. C'est sans doute à ce moment que je me suis rendu compte à quel point j'étais tombé bas. Sincèrement, je ne sais pas si le mot ville convenait vraiment à ce type d'endroit. La campagne était le genre d'endroit qui ne fait pas vraiment parler et dont toutes les villes ne comportent qu'une seule rue principale et où la mode des ados se limite qu'à une seule et même boutique. Pitoyable, vraiment. Bon,...j'imagine que vous vous demandez sûrement comment j'ai atterri dans la fraîche berline d'une travailleuse sociale pleine aux as grâce à son foutu avocat de mari, en route vers ce qui me semblait être le véritable enfer ? Alors voilà, je vous explique ; mon alcoolique et déséquilibré de père a finalement rendu l'âme, faisant de moi une pauvre petite orpheline ! Triste, non ? En fait, pas du tout. J'étais plutôt contente de me débarrasser afin de ce qui me servait de père et du sale taudis dans lequel nous vivions. Mais bon, en voyant l'endroit où j'allais maintenant devoir vivre,...j'ai vu que j'avais simplement quitté un taudis pour un autre. Une véritable malédiction s'abattait sur moi, littéralement ! Cette femme, nommée étrangement Greztel, n'avait cessé durant tout le trajet de me dire qu'elle était là pour m'aider et blablabla. Elle avait roulé à plus de 120 km/h en s'arrêtant le moins possible et cela, de Détroit jusqu'à ce trou ! Alors pour l'aide, on repassera. Il fallait être carrément imbécile pour ne pas voir que cette fichue travailleuse sociale ne souhaitait que se débarrasser de moi le plus vite possible, en espérant ardemment que d'ici jusqu'à sa retraite, le temps passe vite. Le bruit de ses faux ongles grattant le cuir de son volant était vraiment insupportable, sans parler du poste de radio classique qui ne faisait qu'empirer mon calvaire depuis le départ. Même si l'endroit semblait vraiment minable, j'avais une envie pressante de débarquer au plus vite de ce véhicule. Cette dernière avait pour mission de m'amener chez mon oncle, qui soit dit en passant, je n'avais jamais vu de ma vie. Tout ce que je savais de lui, c'était ce que Greztel m'avait dit à son sujet : il vivait ici depuis des années, en compagnie de sa femme et de leur fille qui, par chance, avait le même âge que moi, donc quatorze. S'ils n'avaient pas gentiment accepter de me prendre, j'aurais été obligée d'errer en famille d'accueil. Sincèrement, je ne sais pas ce que j'aurais préféré. Allez en famille d'accueil ou vivre avec des membres de ma famille dont j'ignorais l'existence ? Dans les deux cas, j'étais une inconnue pure et dure. J'espérais simplement que mon oncle ne ressemble pas trop à mon père,...niveau caractère, évidemment. Il m'avait fait endurer tellement de mauvaises choses durant mon enfance que le simple fait d'aller maintenant vivre avec son frère ne me rassurait aucunement. « Non mais il fait une de ces chaleurs ici ! Je vais arrêter prendre un peu d'eau. Tu veux quelque chose ? » Elle voulait arrêter la voiture ? Wow,...un vrai miracle ! « Non, ça va. Est-ce que je peux sortir de la voiture ? » « Si tu veux, mais ne t'éloigne pas trop. » Super ! J'avais vraiment besoin de prendre un peu d'air, car les neuf heures de route passé dans la voiture commençait vraiment à me peser. Il passa presque quinze minutes avant qu'on ait réussi à trouver LE magasin principal, car oui,...il en avait bien qu'un seul dans toute la ville ! Le temps qu'on l'ait trouvé, Greztel était pratiquement morte de soif ! Enfin bref, l'important c'était que je pouvais enfin sortir de la voiture. Dès que je mis le pied dehors, une vingtaine de moustiques volèrent s'acharner sur moi, comme ci j'étais un gros tas de viande. Bienvenue en campagne, Obhan ! Beurk. Ça sentait la vache et la merde. On aurait cru être à côté d'une ferme, mais pourtant, on était en plein centre de la ville ! Décidément, cet endroit s'annonçait déjà merdique. Derrière le magasin, c'était un champ à perte de vue. Seul un vieux terrain de baseball trônait parmi toute cette herbe et les voix qui en provenaient réussirent à piquer ma curiosité, me poussant donc à aller y faire un tour. Là-bas se trouvait un groupe d'adolescent qui semblait avoir le même âge que moi. Les mecs jouaient au baseball tandis que les filles criaient et les observaient dans les estrades. Je me demandais ce qu'elles foutaient toutes-là. Moi, à leur place, j'irais jouer avec les mecs plutôt que de rôtir au soleil à les observer. L'un d'eux sembla me remarquer, puisqu'il arrêta subitement son jeu, ce qui sembla en énerver certains. Toutes les têtes se retournèrent donc vers moi, à mon plus grand déplaisir. Je m'empressais donc de rebrousser chemin afin de retourner à la voiture. Greztel m'attendait sûrement et je ne souhaitais pas du tout être le centre de l'attention de cette bande de campagnards. « Hey, attends ! » Le mec en question se mit donc à courir vers moi, ce qui m'obligea à m'arrêter. Arggg,...il ne manquait plus que ça ! Toute la bande suivie, à croire que le garçon en question était un véritable aimant. Ils me dévisagèrent tous, me rendant dès plus mal à l'aise. « Il ne faut bien qu'une fille de la ville pour faire courir Joa comme ça ! » railla une fille derrière le "troupeau". Je ressemblais tant à une fille de la ville ? Pourquoi donc ? « T'es nouvelle ici ? » «...Pourquoi tu dis ça ? » « Parce que je connais tout le monde se connaît ici. » « Alors j'imagine qu'il va falloir que t'apprennes à me connaître. » Il sourit, visiblement ravi de ma réponse. Ils ne semblaient pas souvent voir de nouveaux débarquer ici, ce qui se comprenait assez facilement. Plusieurs se mirent donc à me bombarder de questions, ce qui me déstabilisa un peu. Je n'étais pas du tout habituée à recevoir autant d'attention. « Pourquoi tu déménages ? » « Euuuh....parce qu'il faut que j'aille vivre chez mon oncle » « Ah oui ? Et c'est qui ton oncle ? » « Thomas Dickens » Surpris, tout le monde se tournèrent vers l'une des filles au centre. Grande et élancé, c'était tout à fait le genre de fille typique dont tous les mecs s'arrachent. Celle que toutes les filles imitent et écoutent, l'une des seules filles dans ce fichu trou ayant un minimum de classe, donc celle dont toutes les filles de ce taudit rêvent d'être. Cette dernière me dévisagea sans un mot, les bras appuyer sur ses hanches. Je voyais très bien qu'elle me regardait de haut, comme ci elle avait de l'importance et que moi, je n'étais rien du tout. Bref, vraiment désagréable comme rencontre. « Hey, tu m'avais pas dis que t'avais une cousine ! » S'écria la criarde envers celle qui semblait être ma cousine. Celle-ci préféra ignorer le commentaire de sa camarade et se mit à avancer vers moi, me scrutant littéralement de haut en bas, un sourire amusé se dessinant lentement sur ses lèvres. « Alors c'est toi la fille de l'alcoolo décédé ? » Décidément, je ne la portais pas du tout dans mon cœur celle-là. Je me contentais alors de serrer les points en ignorant sa remarque déplaisante, ne voulant pas envenimer la situation dès mon arrivée. « Ça semble être le cas, oui. » « Alors bienvenue en campagne, cousine. » Évidemment, c'était loin d'être sincère de sa part, mais que pouvais-je bien y faire ? Je devais endurer, une fois de plus.

Isobel E. Lloyd-Webber a écrit:

Je te fais ça.